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le nid des tics!

2 août 2012

Eléctricité vs Ntics : l'Enerca se fait de nouveaux énnemis

                                                                      Nuit___Bangui     

On le sait que les Ntics ont gagné une place non négligeable dans la vie de nombreux centrafricains, sinon ceux pour lesquels mails, jeux vidéos ou animations de blog est devenu une activité presque quotidienne. A Bangui dans la capitale centrafricaine et partout dans le monde, l'accès aux Ntics nécessite bien une source énergétique alimentant les outils y nécessaire. Dans cette ville où l'unique société en matière d'électricité est l'Enerca, mais confronté depuis plus d'une dizaine d'année à un manque de matériel, l'électricité se fait rare.

Les habitants de la capitale au fleuve longeant se sont bien habitués depuis ces dix dernières aux délestages organisés par la société d'Energie Centrafricaine dans le but de repartir selon les secteurs et les heures, des kilowatt afin d'économiser de l'énergie et faire en sorte que tous puissent en avoir juste un peu, puis-je croire selon les rumeurs justifiant ces délestages interminables, devenus fréquent à Bangui. Habitués aux délestages ? oui! Les banguissois le sont. Mais depuis le weekend du 28 juillet, la ville abritant le siège de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale qui se trouve être la plus grande institution sur place, est devenue de nuit, plus sombre que jamais. Les lampadaires illuminant souvent les rares avenues qu'ils longent ne s'allument plus, la Société de Distribution des Eaux et ses pompes électriques sont touchées, la morgue de l'hôpital communautaire évacue d'urgence les corps hors de sa chambre froide, Bangui fonctionne depuis quatre jours sans courant électrique. Cette situation est bien loin de trouver une fin à en croire les prévisions de l'Enerca sur ce sujet. Ces délestages sont prévus pour deux semaines et le centrafricain lambda ne fini de se plaindre.

"Cela devient de plus en plus gênant."

Souvent réduis à ne s'alimenter en énergie que via l'unique Enerca, trois cybers café sur quatre ont fermé leurs portes depuis le début de cette nouvelle série de délestages à Bangui. Pour ceux qui grâce aux groupes électrogènes leur permettant d'assurer le service, le fils d'attente est long et interminable. Bachir N, un accro des réseaux sociaux me confie qu'il n'a pas eu accès à son compte facebook depuis trois jours et cela devient de plus en plus gênant. Le principe des coupures de courant antérieurement mis en place selon les quartiers et les heures n'est plus respecté, désormais à Galabadja, Lakouanga ou à proximité même du Palais de la Renaissance dans le 1er arrondissement où de tels cas étaient rares, on ne peut avoir la lumière électrique que pour une pognée d'heure, sinon de minutes pour des quartiers comme Benz-vi, Saidou ou Langbachi. En réalité, pour puiser d'une source électrique, il faut veiller entre 3 et 7 heures du matin et espérer que les techniciens alimentent pour un laps de temps, le quartier dans lequel on se trouve. 

Les raisons officielles d'un désordre bien organisé

Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est qu'aux lendemains du lancement de cette série de délestages, une intervention radiodiffusée de l’un des cardes de la société a rendu officiel le lundi 30 juillet, les rumeurs selon lesquelles ces pannes de courant dureront quinze jours. Dans son intervention le cadre et technicien a fait comprendre que ces coupures interviennent dans le but de sécuriser le réseau de distribution de l'électricité pour Bangui et ses environs. Encore  des raisons mettant en relation la réparation des turbines 2 ou 3 qui alimentent le barrage hydroélectrique des chutes de Boali. Comme si cela n'avait pas suffit de priver la population de ce vecteur énergétique employé à de très nombreux usages domestiques ou industriels, les autorités centrafricaines du domaine hydroélectrique, trouvent le moyen d'accuser les caprices des vieilles machines de l'Enerca. Mais quoique perturbant les habitudes du citoyen centrafricain, pendant environs 360 heures, la 220éme capitale du monde restera encore dans le noir. 

Pendant ce temps, les batteries de téléphones et autres appareils se videront et le banguissois et geek que je suis sera privé de vivre en direct les temps forts des Jeux Olympiques de Londres par exemple.

 

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17 juillet 2012

la geek attitude: un nouveau mode de vie

Ils ne jurent qu'aux noms des nouvelles technologies de l'information et de la communication, n'agissent qu'en leurs faveurs et en en fait leurs activités de tous les jours. Qui sont-ils vraiment?


Geek

D'origine d'argot américain désignant de façon péjorative, une personne bizarre perçue comme trop intellectuelle. Le mot Geek a été peu à peu utilisé au niveau international sur Internet de manière revendicative par les personnes s'identifiant comme telles, me dit mon ami wikipedia. Le terme a alors acquis une connotation méliorative et communautaire avec le succès des gadgets de haute technologie. Une personne qui aime de tels objets voudra s'autoproclamer « geek »... Dans ma ville où l'informatique, l'électronique ou le monde fantastique est devenu la passion de toute une génération, la geek attitude prend de l'ampleur et pour s'identifier comme trop intellectuels, ayant des rapports très familiers avec l'informatique, beaucoup de jeunes se disent geek.

Ces geek qui nous entourent

Ces férus d'informatique, d'électronique et de monde fantastique ne sont autres que ces personnes, le plus souvent habillés de manière assez tendance, la tête constamment dans leurs PC, prenant d'assaut les cybers et autres espaces à la quête d'un point d'accès à internet ou tout simplement voulant passer pour des doués des NTICs. Salim un jeune de la vingtaine se faisant appeler Legeekdsud sur le réseau social facebook, est l'un d'entre eux. Il passe la majeure partie de ses journées sur la toile animant son blog, partageant des liens sur ces innombrables réseaux sociaux où il est inscrit. C'est s'ouvrir au monde me dit-il, le fait d'être présent sur la toile à travers les réseaux sociaux. Les activités de ces geek tournent au tour des métiers liés aux nouvelles technologies. Ils ne s'abstiennent pas d'afficher leur statut de doués hi-Tech. N'hésitant même pas à voler des heures de travail pour alimenter leur blogs, poster des commentaires et télécharger les tous derniers logiciels, à des malices dont eux même ont la recette. Pour les retrouver à Bangui, j'ai fais le tour de quelques lieux, le cyber Espace Lueur situé dans le 1er arrondissement est l'un des Park d'attraction de ces Community Manager, Web Master et consultant TIC qui à travers leur mode de vie, partagent avec d'autres geek du monde entier, les dernières nouvelles de la capitale au fleuve longeant.

A pas de Geek !

A Bangui, les opérateurs économiques du domaine des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication ont su s'adapter à la demande de leurs clients. Yé koué Informatique, Espace Lueur ou encore le Cyber PK 0 de Orange Centrafrique proposent des prix variant entre 300 à 1000 francs CFA l'heure, au plaisir de ces geek de tous les âges. L'accès à internet ou du moins aux outils informatiques qui est le principal nœud du développement numérique mais aussi celui de la mondialisation, permet à ces amateurs du numérique de s'adonner à leur exercices préférés. Pour attirer ces geek, les opérateurs des NTICs disposent désormais dans leurs cybers, des espaces de jeux vidéo, une vidéothèque et même un club d'informatique où se trouvent les acteurs des NTICs pour discuter et partager les toutes dernières informations de ce monde nouveau. Avatar, Opéra Mini ou encore Skype reviennent fréquemment dans les conversations de ces Hommes fantastique. En plus de passer des heures devant un ordinateur, ces incontestables amis de l'électronique ne peuvent s'en passer de leur téléphone multimédias où les fonctionnalités twitter, facebook et wifi sont les plus utilisés à longueur de journée.

Etre sur un réseau social, détenir un téléphone 3G ou s'identifier à un personnage de science-fiction est devenu à Bangui, un mode de vie pour ces adeptes de l'univers fantastique des NTICs.

 

 

11 juillet 2012

Génération 3G: luxe ou manipulation au profit des Tics?

 De Bangui à Birao, en passant par Baboua jusqu'à Berberati, la communication via le téléphone portable ou internet, fait l'affaire de plus d'un centrafricain. Ceux pour lequel, communiquer paraît aussi facile que jamais. Communiquer ! Oui, cet exercice devenu un luxe auquel s'adonnent toute une génération, laisse bien des bénéficiaires.   

3GOn les compte en nombre ces petits fils de l'ancêtre télégraphe qui a fait les beaux jours de la communication aux siècles passés. Eux, ces téléphones portables multifonction, services internet et autres appareils multimédias ne sont plus de simples outils de communication. Ils ont forgé en une décennie, une génération numérique à l'aube des années 2000 et continuent leur apogée. A Bangui comme dans d'autres villes de la République centrafricaine, tous veulent se distinguer par un modèle hi-Tech. Dans les rues de la capitale au fleuve longeant, on ne peut croiser plus de trois passants sans se rendre compte, qu'un d'entre eux possède un appareil 3G. Ces appareils 3G sont devenus des accessoires de luxe pour les uns et indispensables pour les autres de par leur utilité. La liste est longue et on ne sait plus quel appareil remplace un autre ou lequel est plus utile que l'autre. Le téléphone portable double sims, l'appareil photo numérique ou encore la Play Station Portable partagent le plus souvent des fonctionnalités communes, mais pourtant tout le monde ou presque veut les avoir en même temps.

La 3G, une innovation technologique.

 Très techniquement, avant la rédaction de ce post, j'étais de ceux qui pour se faire voire ou tout simplement pour joindre l'utile à l'agréable, s’efforçaient par tous les moyens de s'offrir un téléphone 3G. Loin d'un cours d'informatique, de manière très simple j'avais appris que le terme 3G désigne la troisième génération de la téléphonie mobile succédant à la 1G et la 2G, entre autres la Radiocom 2000 et le GSM. Selon Hervé un collègue de travail, cette technologie permet en effet, des débits bien plus rapides, que ceux des générations précédentes. Ce qui me plaisait en tout cas, c'était l'accès à internet ou le visionnage de vidéos sur un téléphone portable que proposait cette nouvelle technologie.

Qui est 3G à Bangui?

Tout le monde ou presque possède à Bangui un téléphone portable 3G, au grand profit des vendeurs installés ça et là, affichant sur ces luxueuses machines des prix à couper le souffle. Cher ou pas cher le mobile 3G est présent au pays. Le tout nouveau de la liste, apparu ces dernières semaines est le BlackBerry Bold 9900 vendu à 430 000F CFA par la société Orange Centrafrique. Un prix à la hauteur du produit? Un produit adapté à la réalité du pays? Autant de question qui renvoient à "Qui à un 3G et qui sait s'en servir? Ainsi pour élucider, j'ai développé un mécanisme assez banal. J'active le Bluetooth de mon téléphone, je lance la recherche des périphériques voisins. La liste d'utilisateur qui s'affiche me permet de savoir qui possède aux alentours, un téléphone 3G. Je résume en fait que 3 centrafricains sur 4 éteignent leur Bluetooth après utilisation, afin d'économiser de l'énergie et leurs confidentialités. Car si l'on ne le sait pas, certaines personnes sauvegardent des données personnelles sur leurs téléphones. Cette petite étude me permet donc de croire qu'un bon utilisateur de mobile 3G est celui qui prend soin de son appareil et maîtrise ses fonctionnalités.

Au profit de la réduction de la fracture numérique.

Au nom de la réduction de la fracture numérique qui depuis l'avènement de l'internet et des accessoires hi-Tech, est devenu le combat du siècle, dépassant même le fléau du VIH SIDA, la prolifération des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication s'aligne dans la logique qu'un combat contre l'illettrisme de la première décennie 2000. L'utilisation d'un téléphone mobile 3G contribue en fait à augmenter le nombre de personne ayant accès à l'internet, me confie ClavinBcar si l'on se réfère à la réalité du pays, les quatre opérateurs de téléphonie mobile présent sur place, proposent des services internet mobile à moindre coût et souvent gratuitement. Un étudiant en Science de l'Information et de la Communication me confie également qu'il est économique pour lui de posséder un téléphone à multiple fonctionnalités car cela lui économise de payer un ticket de connexion à internet, de s'acheter une clé USB et l'évite d'un manque d'appareil photo en présence d'un fait auquel il assiste. Si le nombre d'utilisateurs d'Internet pour 1000 habitants en 2008 était de 4, la réduction de la fracture numérique passe également par l'accès à internet via son téléphone portable. Les récents services internet proposés par Orange Centrafrique et Telecel Centrafrique, interviennent à juste titre pour réduire cet écart vis à vis d'autre pays du continent où le taux de pénétration d'internet est nettement plus élevé,  à l'exemple du Nigeria avec 30 % de pénétration.

Le constat est positif quand on sait que l'objectif premier d'un centrafricain en utilisant un téléphone, en plus d'émettre ou de recevoir des appels est de s'offrir un luxe mais aussi de contribuer sans le savoir à lutter contre le phénomène de l'illettrisme du numérique.

 

 

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